Journée Internationale de la Réparation
des crimes et pillages coloniaux
Clôturer l’ère colombienne
12
OCTOBRE
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En matière de recherche, l’autre domaine exploré par Mme MAES DIOP est celui de la métallurgie autochtone africaine et de la datation de l’âge du fer en Afrique. Il apparaît que la sidérurgie africaine est sans doute la plus ancienne du monde.
[Nigeria/Nok -3500 avant JC, Sénégal/Ndalane -2800 avant JC etc. ]
...L’importance des échanges intra-africains d’alors, pourrait d’ailleurs expliquer la présence en Égypte vers - 2700 avant JC d’échantillons de fer de gisement.
Ci-contre l'ouvrage collectif de l'UNESCO, sous la direction de Hamady Bocoum,
« Aux origines de la métallurgie du fer en Afrique. Une ancienneté méconnue »
Louise Marie MAES DIOP
Louise Marie MAES DIOP
« Afrique noire — Démographie, sol et histoire »
Editions Présence Africaine & Khepera
Daniel Noin et Geneviève Decroix
« La population de l'Afrique subsaharienne » UNESCO
Madame Louise Marie MAES DIOP qui est géographe et a mené une carrière d’enseignante, est avant tout une pédagogue soucieuse de proposer de manière méthodique, des pistes concrètes de solution aux défis auxquels font face les populations africaines.
Mme MAES DIOP a soutenu une thèse de doctorat d'état en géographie humaine sur la population de l'Afrique noire depuis la préhistoire, et a publié en 1996 un ouvrage qui rend notamment compte,
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de l’impact dramatique au cours des derniers siècles des rezzou esclavagistes et de la conquête coloniale,
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de l’état de développement de l’Afrique lorsque le cumul des agressions venues par le désert et par la mer a stoppé son élan.
Il en ressort
1 ) que la population de l'Afrique noire subsaharienne en 1500/1550 se situait entre 600 et 800 millions d'habitants, soit 30 Ã 40 au km2.
2 ) que la population du 19e siècle est 3 ou 4 fois moindre que celle des 15e/16e siècles (critère : comparaison de l'habitat)
3 ) que cette population achève de s’effondrer dans le premier tiers du 20e siècle avec la colonisation
4 ) que l’Afrique noire recouvre tout juste à la fin du 20e siècle le niveau de population qu’elle avait au 16e siècle.
Les travaux de Mme MAES DIOP o été corroborés par d'autres recherches et ont contribué bouleverser la vision que l'historiographie coloniale s'évertuait à imposer d'un continent de toute éternité sous-peuplé, technologiquement arriéré et en proie aux maladies et aux famines.
Concernant la démographie, l'UNESCO a notamment publié l'ouvrage de Daniel Noin et Geneviève Decroix qui conclue :
1 ) qu'à compter du 16e siècle, le cumul des diverses agressions sous sceaux musulman et chrétien réduit la population noire africaine au moins de moitié (des 2/3 selon MAES DIOP)
2 ) que de 1870 à 1930, la conquête et l’exploitation coloniales ainsi que la traite orientale ont encore fait disparaître environ le tiers de la population restante.
Veuve de feu Cheikh Anta DIOP, Mme Louise-Marie MAES DIOP continue par ailleurs de promouvoir les idées chères à son époux et qu’elle partage, en faveur notamment,
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de l’étude de la pensée philosophique de l’Égypte [Maat],
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de la promotion des femmes,
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d’une fédération des pays d’Afrique subsaharienne,
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du développement des langues africaines comme langues d’enseignement et d’administration.
Enfin, pour la lutte contre la corruption, Mme MAES DIOP est favorable à la mise en place d’une Cour internationale de justice économique telle que proposée par José Echeverria (POUR UN RENOUVELLEMENT DU DROIT INTERNATIONAL, Pillage du tiers-monde et crimes d’État - Le Monde Diplomatique, février 1980).